Ce que révèle l’enquête
Des entreprises malmenées, mais résistantes
Pour violente et déstabilisante qu’elle ait été, la crise n’a pas entamé la détermination des entreprises du secteur. La plupart d’entre elles sont restées structurées, en conservant bureau d’étude, atelier de fabrication et service de pose, ce qui leur a permis de sauver leur capacité de rebond. Les sociétés qui avaient une ancienneté supérieure à 10 ans ont même renforcé leur position, l’expérience restant un gage de confiance pour les maîtres d’ouvrage. Entre 2014 et 2016, la part – voire l’absence – de nouveaux entrants sur le marché de la construction bois est à remarquer.
Pendant la crise, le recours au circuit court
Lors de la précédente enquête (2012-2014), les acteurs du secteur visaient des gains de parts de marché. Entre 2014 et 2016, il s’est agi au mieux de les maintenir, au moins d’en limiter le recul. Pour faire le gros dos, près des trois quarts des entreprises ont réduit légèrement leur rayon d’intervention (qui est passé de 170 km en 2014 à 158 km en 2016), afin de continuer à travailler malgré la baisse drastique des commandes. Côté approvisionnement, le pli de la proximité a été pris. En 2016, 45 % des actes d’achat de bois sont passés par un réseau de distribution local (coopératives, négoce), choisi pour sa flexibilité (43 % en 2014).
Recul du bois pour la maison individuelle en secteurs diffus et groupé (-7 %)
2016 a vu la relance du logement neuf, notamment grâce au nouveau prêt à taux zéro et à la loi Pinel qui ont facilité l’accès à la propriété des primo-accédants et l’investissement locatif. Toutefois, le matériau bois ayant toujours été peu présent sur ces marchés, la reprise n’a pas pu profiter à la profession. Si les régions de l’Est de la France, à forte tradition de construction bois, ont tiré leur épingle du jeu avec des parts de marché maintenues entre 13,6 % et 18 %, la Corse et les Hauts de France sont descendus au-dessous de 5 %.
Progression du bois pour les bâtiments non résidentiels neufs (+ 5%)
Entre 2014 et 2016, le bois a été plébiscité dans le domaine de la construction de bâtiments industriels et artisanaux, avec une part de marché passant de 12 à 17 %. À l’inverse, le bois a reculé dans les constructions à vocation tertiaire ou agricole.
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