Le 13 septembre 2023, Olivier Salleron, président de la Fédération française du bâtiment (FFB), a présenté l’évolution de la conjoncture dans la construction :
- La crise du logement neuf s’accentue. En glissement annuel sur sept mois à fin juillet 2023, l’effondrement des permis, toujours proche de 30 %, se répercute sur les mises en chantier qui plongent de plus de 15 %. En rythme annuel, ces dernières tombent à proximité du niveau relevé en 1991, à peine supérieur à 300 000 logements. Les perspectives restent très mauvaises, la chute des ventes s’établissant à 38,1 % dans l’individuel diffus en glissement annuel sur sept mois à fin juillet 2023 et 33,4 % dans la promotion immobilière entre les premiers semestres 2022 et 2023.
- Le non résidentiel neuf continue de décevoir. En effet, en cumul de janvier à juillet 2023 par rapport à la même période un an auparavant, les surfaces commencées abandonnent 19,2 %, sans changement de rythme récent, malgré un net redressement à +12,9 % pour les bâtiments administratifs. Quant aux surfaces autorisées, elles fléchissent de 1,5 %, là encore grâce aux bâtiments administratifs (+8,4 %), mais aussi aux bâtiments industriels et assimilés (+4,2 %). En revanche, les segments des bureaux et des commerces inquiètent.
- Quant à l’activité en amélioration-entretien, elle accélère au deuxième trimestre 2023, à +2,4 % en volume en glissement annuel après le décevant +1,0 % du trimestre précédent. Il en va de même de la rénovation énergétique, à +2,3 %, contre +1,1 %.
- Au global, l’activité dans le bâtiment croît faiblement (+0,7 % en volume) en glissement annuel sur le premier semestre 2023. Les carnets de commandes encore garnis permettront de terminer l’année sur une quasi-stabilisation (-0,2 %). Il en va de même de l’emploi, étale ou presque (+0,2 %) entre les premiers semestres 2022 et 2023, les 2 900 postes salariés créés se trouvant déduits des 300 postes intérimaires en équivalent-emplois à temps plein détruits. Le second semestre s’inscrirait en ligne.
Quant à la situation financière des entreprises, au deuxième trimestre 2023, les trésoreries se lisent à assez bon niveau pour toutes les tailles de structures. Par ailleurs, les marges opérationnelles affichent une petite hausse sur un trimestre, mais se maintiennent en-deçà de leur niveau d’avant-crise sanitaire. Avec l’accalmie relevée sur les coûts des matériaux, les anticipations, par les entrepreneurs, de hausses de prix bâtiment ralentissent. Enfin, les défaillances d’entreprises restent contenues dans le bâtiment, encore 4,6 % en-dessous de leur niveau des huit premiers mois de 2019.
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