Le secteur des sciages représente 8% du déficit global. Le déficit propre à ce secteur s’est amélioré de 7%, passant de -521 millions d’euros en 2013 à -484 millions d’euros en 2014, du fait d’importations stables et d’une hausse des exportations.
L’amélioration du solde commercial relatif au secteur des sciages est sans nul doute un résultat encourageant, mais le recul du déficit commercial vient aussi de l’amélioration de 3 % à 154 millions d’euros du solde des échanges de bois ronds non transformés, conséquence de la progression de 24 % à 135 millions d’euros du solde des exportations de bois feuillus et en particulier de la hausse de 65 % à 51 millions d’euros du solde commercial pour le chêne. Les échanges de bois ronds non transformés constituent ainsi l’un des trop rares secteurs contribuant positivement à la balance commerciale française de la filière, et ce au détriment de l’approvisionnement de notre industrie nationale.
En effet, l’augmentation toujours plus forte des exportations de grumes (+77 % en valeur et +61 % en volume en 2014 qui, conjuguée à une baisse des récoltes en forêt, engendre une crise d’approvisionnement qualifiée d’alarmante.
Le rapport dresse ainsi 4 enjeux : sécurisation de l’approvisionnement, modernisation de l’outil de production et promotion sur les marchés extérieurs, dynamisation de la gestion forestière pour accroître la mobilisation, accroître la part des bois transformés à l’export ; et 25 propositions pour faire du bois français le matériau du futur : développer les contrats, créer un label sciages transformés en UE, poursuivre les réunions amont aval sur l’approvisionnement, moderniser les outils de production, innover et promouvoir le bois français, recouvrir la taxe sur le foncier non bâti sur 3 ans, renforcer la place des résineux dans le renouvellement forestier…)